Les marais salants de Guérande

2000 ans d’histoire sauvés de justesse !

Aujourd’hui, les marais salants de Guérande s’étendent sur plus de 2600 hectares entre Terre et Mer.

Plus de 390 Paludiers exploitent et entretiennent ce lieu unique.

C’est l’incontournable des amoureux de la nature et de la gastronomie.

Les prémices des marais

Selon les écrits, le sel de Guérande se récolterait depuis plus de 2000 ans sur notre presqu’île Guérandaise, mais les premiers plans des marais salants remontent au Xème siècle, créé par les moines de l’abbaye de Landévennec.

Ils ont réalisé ces plans en se basant sur les marées, le vent et le soleil et grâce à leur travail acharné, la récolte de ce précieux sel aussi nommé « or blanc » a fait ainsi connaître Guérande qui est devenu une route commerçante majeure durant le Moyen Âge.

L’âge d’or

Au XVIème siècle, l’essor du commerce maritime a accéléré la construction des œillets qui se chiffraient alors à environ 2500.

Le sel a apporté une grande prospérité non seulement à la région mais aussi à la Bretagne.

Ses utilisations étaient multiples et aujourd’hui bien connues: tantôt impôt tantôt conservateur le sel a toujours eu grande importance dans le quotidien de nos “ancêtres”.

L’arrivée du sel industriel

A la moitié du XIXème siècle, les salines sont progressivement délaissées à cause de la concurrence massive du sel de mine et du sel méditerranéen raffiné.

Le sel de Guérande est également détrôné par le frigo!

À la fin des années 1960, le Sel de Guérande était tombé en désuétude et les quelques Paludiers arrivaient difficilement à vivre de leur travail. C’était une période difficile pour les travailleurs et travailleuses du sel. Les maigres paies ne suffisaient plus à faire vivre les familles qui délaissaient leurs salines.

Il a fallu un projet d'aménagement touristique pour faire renaître les marais salants de Guérande, les Paludiers et le produit.

Le projet qui a permis une mobilisation pour une renaissance

Celui-ci prévoyait la destruction des marais salants pour une vaste « marina » (immeubles avec « pieds dans l'eau », pontons, bassin nautique à flot) ainsi que la construction d'une route à deux fois deux voies entre La Baule et Le Croisic où un grand port de plaisance était prévu.

La station balnéaire de La Baule aurait ainsi doublé sa surface urbanisée au détriment des marais (donc en s'étendant sur la commune de Guérande) et espérait doubler sa population estivale à l'horizon 1985.

C’était sans compter la détermination d’une poignée d’Hommes pour ce marais délaissé, et une vision d’avenir alliant écologie et production.

Grâce à une large mobilisation – paludiers, riverains, scientifiques et défenseurs de l’environnement – le projet est tombé à l’eau et les marais salants ont fini par être classés au niveau national et international pour leur intérêt exceptionnel.

La filière économique s’est structurée et la qualité exceptionnelle du sel marin, 100 % naturel et récolté à la main, a été reconnue tandis qu’une star faisait son entrée sur la scène gastronomique : la délicate fleur de sel, plébiscitée par des chefs renommés.

Une belle filière reconstruite en 40 ans

La survie des marais salants est un bel exemple de succès d’un combat juste pour un produit de qualité, totalement naturel.

En quelques décennies, la production guérandaise a retrouvé ses lettres de noblesse et sa notoriété.

Aujourd’hui, les marais salant de Guérande abritent environ 50.000 œillets en activité. C’est environ 400 paludiers et 10 négociants, dont nous faisons parti, regroupés autour de notre IGP au sein de l’Aprosela.

Les enjeux à venir pour nous

Désormais il s’agit de la santé de la Terre avec l’augmentation du niveau des océans, de celle des Hommes par leur alimentation et de la préservation de nos ressources naturelles.